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  Liberté d'enseignement et liberté pédagogique

 

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L’Instruction en Famille est une liberté reconnue par la loi Jules Ferry de 1882 qui rendait l’instruction obligatoire. Elle a été sacralisée par la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. Le projet de loi confortant le respect des principes de la République qui sera discuté au Sénat à partir du 30 mars prévoit de soumettre cette liberté à une autorisation préalable au cas par cas.  ll s’agit donc, en fait, d’y mettre fin en la transformant en une  simple dérogation.

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Questions cruciales

Décrochage scolaire ou les pratiques "vertueuses" de Najat Vallaud-Belkacem

Détails
Créé le mardi 19 janvier 2016 09:38

Dans une vidéo du 1er décembre 2015, Mme Vallaud-Belkacem a présenté, un an près sa mise en œuvre, le bilan du plan Tous mobilisés pour vaincre le décrochage scolaire, expression qui désigne ceux qui abandonnent prématurément les bancs de l'école, sans qualification ni diplôme.

 

Dans le texte du site du ministère[1], à la rubrique « De quoi s’agit-il ? » paragraphe « des résultats encourageants », il est indiqué :

« Les premiers résultats de la démarche partenariale, engagée par le Gouvernement, sont encourageants. Selon la dernière enquête de la Deep, on compte 110 000 jeunes sortant du système éducatif sans diplôme contre 136 000 en 2010. Autre décrue : 494 000 jeunes de 18 à 24 ans sont actuellement sans diplôme et sans formation contre 620 000 il y a 5 ans. »

 

Cependant, le plan contre le décrochage scolaire ayant été présenté par le Premier ministre le 21 novembre 2014 ; les deux premiers décrets d’application publiés le 7 décembre ; et le site proposant une prise en charge rapide pour tout jeune qui en fait la demande lancé le 19 mai 2015, quelle part peut-on attribuer au Plan contre le décrochage dans des variations enregistrées entre 2010 et le 1er décembre 2015 ?

Deep désignant sans doute la DEPP, Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance du ministère, nous venons de poser la question à cette direction. Sans attendre sa réponse on trouve dans le texte déjà cité des indications intéressantes, telles que :

« Un an après la mise en œuvre du Plan de lutte contre le décrochage :

  • 26 000 jeunes ont repris une formation initiale diplômante

  • 120 jeunes bénéficient actuellement du service civique aménagé alternant mission de service civique et périodes de formation sous statut scolaire,

  • 80 jeunes bénéficient des clauses sociales de formation dans les marchés publics permettant de suivre un parcours d'insertion dans le monde de l'entreprise et de construire un projet professionnel. » (nous avons souligné les coquilles qui figurent dans l’original).

 

Autres indications intéressantes :

« Evaluation Rentrée 2016 Les actions expérimentées sur la période 2015­2016 seront évaluées afin d’accompagner la généralisation des pratiques vertueuses avant la fin du mandat présidentiel.

Objectif 2017 L'objectif fixé par le président de la République est de diviser par 2 le nombre de jeunes (aujourd'hui 136 000) sortant du système de formation initiale sans qualification suffisante (baccalauréat ou diplôme à finalité professionnelle CAP, BEP).

sous 10% 2020 Dans le cadre de la stratégie Europe 2020, la France s'est engagée à abaisser le taux de jeunes (18­24 ans) en dehors de tout système de formation et sans diplôme du second cycle du secondaire sous la barre des 10% d'ici à 2020 ».

L’abaissement du taux de jeunes sous la barre des 10% en 2020 paraît aisément réalisable puisqu’à un autre endroit du dossier, il est indiqué qu’il est déjà réalisé, avec un taux de 9% !

La division par deux, en un an, du nombre de jeunes sortant du système de formation sans qualification, que l’on retienne pour aujourd’hui le nombre de 136 000 ou celui de 110 000 donné plus haut dans le dossier suppose à tout le moins un niveau élevé de « généralisation des pratiques vertueuses avant la fin du mandat présidentiel. »

Si l’on comprend bien, il s’agirait de passer de 26 200 jeunes ayant bénéficié lors des 12 derniers mois du Plan de lutte contre le décrochage à 68 000 ou 55 000 lors des 12 prochains mois.

Pour y parvenir le Décret n° 2015-1351 du 26 octobre 2015[2] prévoit que les élèves ayant échoué aux examens des voies générale, professionnelle et technologique seront autorisés à s'inscrire à nouveau dans l'établissement dans lequel ils étaient précédemment scolarisés.

Un parcours aménagé de « stagiaire de la formation initiale » sera expérimenté.

« Ce nouveau parcours formalise et encadre la possibilité donnée à un jeune, repéré comme en risque ou en situation de décrochage, de pouvoir respirer et prendre du recul en sortant temporairement du milieu scolaire et/ou de l’établissement, tout en intégrant des activités encadrées, proposées par l’établissement ou par le jeune lui-même[3].» 

 

Dans les deux cas « Le jeune conservera le statut scolaire », au lieu de venir grossir le nombre des sans emploi. Telles sont les « pratiques vertueuses » qui auront pour effet, si elles ne remédient pas vraiment au décrochage scolaire, d’améliorer le bilan de l’emploi avant la fin du mandat présidentiel.

Philippe Gorre


 

[1] http://www.gouvernement.fr/action/le-decrochage-scolaire

 

 

[2] http://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2015/10/26/MENE1518430D/jo

 

[3] http://cache.media.education.gouv.fr/file/08_-_aout/74/6/DGESCO.DRDIE_Guide_du_Parcours_amenage_de_formation_initiale_505746.pdf


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